Source D.G.
Publié dans : L’autre 2016, Vol. 17, n°1
Creolization and Resistance. In : Creolizing Europe sous la direction de Encarnacion Gutierrez
Rodriguez et Shirley Anne Tate. Liverpool : University Press ; 2015. p. 38-56.
Cartographies of Memory, Politics of Emancipation. In At the Limits of Memory. Legacies of Slavery in the Francophone World, sous la direction de Nicola Frith et Kate Hodgson. Liverpool : University Press ; 2015. p. 229-248.
Les armes miraculeuses. Paroles, Chants, Poésie, Littérature, Rites et Mémoires. Les Héritages vivants issus des mondes de l’esclavage. Paris : L’Harmattan/Africultures ; 2014.
The Sound of a Rumor. In Kader Attia, RepaiR, Paris : BlackJack Editions ; 2014. p. 268-331.
Cartographies of Invisible Lives. In : Elke aus dem Moore, Aicha Diallo et Sandrine Micossé-Aikins, eds. Where We Meet. Cultural Translation and Art in Social Transformation. Stuttgart : ifa ; 2014. p. 8-13.
Ayiti. Haïti. Effroi des oppresseurs, espoir des opprimés. Catalogue de l’exposition du même nom, Mémorial de l’abolition de l’esclavage, Nantes, 2014.
Exposer l’esclavage : méthodologies et pratiques. Paris : L’Harmattan/Africultures ; 2013.
Dix femmes puissantes. Catalogue de l’exposition du même nom, Mémorial de l’abolition de l’esclavage, Nantes, 2013.
L’Homme prédateur. Ce que nous enseigne l’esclavage sur notre temps. Paris : Albin Michel ; 2011.
Mestre C, Peau claire et masques noirs : Les luttes anti-colonialistes et féministes de Françoise Vergès. L’autre, cliniques, cultures et sociétés, 2016, vol. 17, n°1, pp. 91-105
Françoise Vergès défend ses convictions avec une haute précision. Ses dénonciations sont pensées et argumentées. Ce sont les signes d’une grande intellectuelle qui aime les mots et les utilise avec précautions. Il y a des termes qu’elle n’utilise jamais: elle parle de personnes et non d’individus, celles qu’elle évoque ne sont jamais des anonymes ou des insignifiants. Françoise Vergès a eu l’avantage de faire un détour par le monde de langue anglaise pour mieux déloger nos maux, nés dans la fureur des siècles derniers. Elle porte ce que Glissant appelait «l’imaginaire des langues», c’est-à-dire des langues: le français, l’anglais, le créole… qui ne sont reliées par aucune hiérarchie. Ainsi, nous avons passé une après-midi à parler de ses engagements, profonds, durables et exigeants et l’on aurait pu passer autant de temps à parler de la littérature qu’elle aime par-dessus tout. L’existence de Françoise Vergès a l’épaisseur de vie des femmes qui se sont données les moyens dès le plus jeune âge, d’assouvir, avec beaucoup de liberté, une soif du monde, une curiosité pour les plus petits, un désir de justice (et à l’inverse une haine du mépris) et une quête de la beauté, à l’image de ses beaux colliers qu’elle porte en toute circonstance!
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