La cuisine est le modèle de la raison pragmatique. Une théorie culinaire abstraite, rationnelle, ne pourrait pas rendre compte de tout ce qui se joue dans les choix et les gestes de la cuisine. La logique est ouverte, l’invariant rare, le contexte fondamental, l’interprétation fluide. La cohérence de l’ensemble est garantie indiscutablement par le résultat. La preuve est dans l’assiette, l’argumentation superfétatoire. Les petites cuisines de la vie couvrent beaucoup de domaines : l’alimentation, le rituel, la politique, le médicamenteux, l’amoureux. C’est ce que nous allons explorer dans ce numéro.

• Giordana Charuty, L’art du consommé. Le moment culinaire dans la formation des médiums
• Jane Cobbi, Le frais, le cru et le vivant
• Jean-Baptiste Loubeyre, Cuisiner l’objet
• Deborah Puccio, Manger la mariée. Façonnages culinaires du féminin