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La migration, des rencontres confrontatives, transformatives, interculturelles

et


Ivy DAURE

Ivy Daure est Psychologue Clinicienne. Docteure en psychologie. Enseignante à l’Université de Bordeaux. Membre du Comité de Rédaction du Journal des Psychologues.

Odile REVEYRAND-COULON

Odile Reveyrand-Coulon est Maître de Conférences, Dpt de Psychologie, Université Victor Ségalen - Bordeaux II.

Attivon C., Expérience subjective des enfants en conflit avec la loi au Togo, approche psychopathologique transculturelle, thèse Univ Sorbonne Paris Nord, 2023.

Borcsa M. et Daure I., Mobilités et Migrations : Repenser l’approche systémique à l’heure de la mondialisation, Paris, ESF, 2023

Daure I., Familles entre deux cultures : Dynamiques relationnelles et prise en charge systémique, Paris, Fabert, 2010

Daure I., Alla M., Bichaud, M., « « Vous devez dire, mais personne ne vous donne la parole » : le paradoxe de la demande d’asile », Le Journal des psychologues, 2021/3 (n° 385) pp. 64-68.

Daure I., Reveyrand-Coulon O., Le migrant et sa famille : Défis interculturels en psychologie clinique, Paris, ESF, 2019.

Daure I., « Le travail à l’épreuve de l’exil » Le Journal des Psychologues, 2023/1 ( N° 402) 2023, pp. 35-40.

Devereux G., De l’angoisse à la méthode en sciences du comportement, Paris, Aubier, 1980.

Freud S., (1929) Malaise dans la civilisation, Puf, 1994.

Reveyrand-Coulon O., « La psychologie clinique interculturelle : création, obstacles, développements », Le Journal des Psychologues, Mars, n°375, 2020, pp.16-20.

Reveyrand-Coulon O., Daure I., « Héritage familial empêché : la langue comme analyseur », Le Divan familial, 44/printemps, 2020, pp.76-90.

Saglio-Yatzimirsky M-C., La voix de ceux qui crient : Rencontre avec des demandeurs d’asile, Paris, Albain Michel, 2018.

Yahyaoui A., Stress post-traumatique, croissance post-traumatique chez les MNA ; état des lieux théoriques et perspectives cliniques, dans Gaultier S., Yahyaoui A. (dir.), Mineurs non accompagnés, repères pour une clinique psychosociale, Paris. Ed In Press. 2023, pp.179-204.

Filmographie: Moi Capitaine. 2023. Metteur en scène Matteo Garrone.

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Repéré à https://revuelautre.com/documents/la-migration-des-rencontres-confrontatives-transformatives-interculturelles/ - Revue L’autre ISSN 2259-4566

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Les migrations mobilisent les chercheurs depuis quelques décennies et les humains depuis la nuit des temps. Pour être bref, on peut dire qu’il existe différentes formes de migrations, jusqu’à une quinzaine d’années les migrations de « travail » ou de « regroupement familial » apparaissaient comme majoritaires, mais les changements politiques, sociaux, tant en Europe que dans divers pays source ont modifié la donne. Qui plus est, l’usage très répandu des Techniques d’information et de communication (TIC) mettant en contact quasi permanent des personnes très éloignées géographiquement donne l’illusion d’une proximité virtuelle et symbolique, mais laisse tous et chacun (ici et là-bas) dans un rapport de dépendance, ce qui change profondément réel et imaginaire des migrants et de ceux qu’ils ont restés. Actuellement la migration – et l’on préfèrera souvent maintenant le terme exil traduisant plus l’arrachement et la prise de risques – concerne essentiellement des personnes jeunes, Mna ou jeunes adultes, ceux-ci, par leur histoire personnelle, familiale et leur parcours, obligent cliniciens thérapeutes à repenser leur insertion. Ici, sans perdre de vue cette population spécifique, nous allons dégager observations et analyses transversales aux migrants que nous rencontrons en tant que Psychologues cliniciennes interculturelles.

Migrer suppose trois étapes : le projet, le voyage, l’installation. (Daure : 2010) Chacun est terriblement complexe, car articulé au changement spatial, géographique, social et culturel. Mais, surtout, il implique la mise en jeu de « soi » vulnérabilisé face à des épreuves, des confrontations, des obstacles, des déceptions. Néanmoins, réalisations, créations, réussites, satisfactions sont aussi au rendez-vous pour nombre de migrants (Daure et Reveyrand-Coulon : 2019).

Toute migration oblige le sujet à mobiliser ses capacités d’adaptation, et elle peut être une opportunité d’affirmation de soi et une source de réussite. Dans le cas les Mna et jeunes adultes, sera souvent nécessaire un travail psychothérapeutique afin de dépasser le stress post traumatique (A. Yahyaoui, 2023).

Quel que soit le migrant son histoire contient diverses expériences qui peuvent affecter son équilibre psychique. Migrer c’est partir, quitter, perdre, abandonner et être abandonné (il n’a guère été retenu ou voire même encouragé dans sa fuite et, le pays, la famille d’origine ont faillis). C’est aspirer à un mieux-être, à pouvoir vivre sans plus de tensions ou de souffrances. Nombre de jeunes échappés de leurs familles, de leurs pays, furent des enfants mal protégés, confrontés à la solitude ou à la violence (C. Attivon, 2023).

Chaque histoire migratoire est originale, distincte selon l’âge où est entrepris le voyage, selon le genre sachant que 95 % des Mna sont des garçons, en France et concernant les adultes, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations, 48 % sont des femmes (Daure, Durand:2022). Les raisons annoncées de l’attirance pour d’autres horizons, renvoie essentiellement à l’histoire psychologique, relationnelle propre à chacun souvent intimement lié au sentiment de désappartenence, de désarrimage qui fait naître cette implacable décision : partir ! Pour exemple le film « Moi Capitaine ».

Si toute histoire migratoire est singulière, néanmoins chaque personne qui a quitté un pays, une famille, un groupe social d’appartenance, une culture, doit faire avec ce passé dans sa « nouvelle » vie, c’est leur viatique commun.

Chaque migration est une expérience unique est transformative. Il impacte le migrant tout au long de sa vie ainsi que toute la dynamique de ses nouveaux liens à son nouvel entourage fait des autochtones et des autres personnes venues elles aussi d’ailleurs.

1. Les motivations du départ, une élaboration en trois niveaux.

Tout exil est suscité par des aspirations complexes, nées d’impératifs (personnels, environnementaux, politiques), mais également individuels qui ont pour moteur des nécessités psychologiques, psychiques, relationnelles.

Toutefois, face à la question souvent posée (maladroitement) par les « hôtes » du pays d’ « échouage1 »  l’administration d’un côté,  les bénévoles associatifs et les travailleurs sociaux d’un autre : « pourquoi avez-vous quitté votre pays ? », les réponses se feront incertains, apparemment changeantes, disons plutôt évolutives.

Notre expérience clinique nous amène à penser que nous devons envisager les motivations du départ selon trois niveaux diachroniques :

-Le premier niveau, celui qui est dicible, la déclaration « officielle », la carte de visite de la migration tel que : « Je suis partie pour développer mon art en Europe. » ( Anna, artiste peintre, Chilienne)

« Je suis partie de mon pays pour avoir un vie meilleure. » ( Maryam, vendeuse dans son pays, Sénégalaise)

C’est aussi ce qui est entendable par la société « d’accueil ».

-Le deuxième niveau n’est pas exprimable au premier abord car il présuppose un ressenti de sécurité vis-à-vis de l’interlocuteur, il est relationnel. Ce deuxième niveau est plus personnel, il dépend de la confiance retrouvée en l’autre et inaugure la restauration de liens. Il va faire référence à la place que le sujet pense avoir dans sa famille, les attentes de celle-ci ou de certains membres envers lui et le sens qu’il donne à ces attentes. Un sentiment de distanciation, voire de dé-appartenance peut être exprimé ce qui incite  à penser à une forme de déloyauté envers sa famille. A ce niveau une sorte de réflexion quelque peu distanciée s’opère vis-à-vis de ses proches et se crée un rapprochement avec un  nouvel interlocuteur.

« Mon père ne supportait pas l’idée que je sois artiste, pour lui ce n’est pas un travail, alors nos relations étaient difficiles. Ma mère n’était pas d’un grand secours. » (Anna, artiste peintre, Chilienne)

« J’ai été excisée par ma grand-mère, mariée de force avec un homme qui me violentait souvent et personne ne pouvait m’aider. » (Maryam, vendeuse dans son pays, Sénégalaise)

-Le troisième niveau, est lié au travail du temps et sans doute au dépassement d’une période de latence nécessaire pour accéder à une certaine connaissance de soi, sorte de redéfinition des expériences passées, et quelques fois issu du travail thérapeutique. Il s’agit d’une position méta qui engage une relecture de l’histoire et des événements. Ce niveau contribue à une affirmation subjective, quitte à ce que ce soit en opposition relative ou totale aux attendus du groupe filiatif initial.

« Aujourd’hui, je peux dire que c’est parce que je suis partie que j’ai pu évoluer dans mon art, et la rendre belle et admirable. Je crois que sous les regards de mes parents cela n’aurait pas été possible. Je sais qu’ils m’aiment mais ils n’ont jamais cru en l’art ou la peinture que j’ai fait ; ce n’est pas leurs truc ; ils ne comprennent pas. Alors, j’ai dû m’éloigner pour faire pousser, faire grandir mon identité de peintre en moi. » ( Anna, artiste peintre, Chilienne)

« Je me rend compte que je n’aurais jamais pu décider pour moi si j’étais restée dans mon pays. La seule possibilité d’être libre était de partir. Ma mère ne pouvait pas m’aider, elle ne comprend pas mon départ, elle n’est pas d’accord, pour elle c’est la vie des femmes, de souffrir entre les mains des hommes. » ( Maryam, vendeuse dans son pays, Sénégalaise)

Il est important de noter que ces trois niveaux dans leur succession temporelle révèlent la complexité des motifs migratoires et le sens intime, singulier de ce voyage, ce qui ne pouvait être exprimé au premier abord. Chaque niveau de sens donné au pourquoi de la migration dépend fortement d’une confiance retrouvée en soi et en les autres que des rencontres choisies peuvent révéler. Soit des relations spontanées y contribuent soit le mal-être, les angoisses, les culpabilités vont nécessiter l’aide d’un thérapeute. Dans tous les cas la rencontre, les rencontres vont être décisives.    

2. Travail et migration : comment trouver sa place ?

La préoccupation urgente du migrant, de l’exilé, c’est « gagner sa vie », expression fortement imagée !

D’abord pour survivre et puis pour envoyer de l’argent à sa famille, ou le souhait est assez souvent focalisé sur « envoyer de l’argent à ma mère » comme le précisent les jeunes.

Or, avant de pouvoir travailler, il faut des « papiers ».

Commence le désenchantement : le pays lointain, rêvé ou tout ou presque semblait possible s’avère être une galère : les conditions quotidiennes de vie sont déplorables, les exigences administratives démesurées.

Parfois, un membre de la famille accueille mais cela ne peut durer. Les jeunes, que nous rencontrons dans les structures d’accompagnement, partis la tête pleine de fantasmes prometteurs, arrivés en dépit d’effroyables périples pour beaucoup, sont psychologiquement déstabilisés, voire en grande souffrance. Néanmoins, beaucoup de Mna (Mineurs Non Accompagnés) (auxquels l’Etat français doit protection au nom de leur minorité) s’investissent dans les études, condition imposée pour qu’ils restent sur le territoire, et nombre d’entre eux stupéfient les enseignants par leur engagement. Une place leur est octroyée, ils s’en emparent. Mais leur espoir d’aider ceux laissés au pays doit être remis à plus tard, quand ? Ils l’ignorent et vivent dans la honte et la dette. D’autres, peut-être plus vulnérabilisés en raison leur vécu infantile déplorable, ou en raison de périples dramatiques déshumanisants, manifestent des troubles psychologiques ou psychiatriques, les empêchant tout autre investissement.

En bref, l’objectif de chacun, dans la migration est d’acquérir une place.  En ce qui concerne les adultes, migrer peut conduire la personne à perdre la possibilité d’exercer son métier, mais aussi son identité professionnelle.  Une situation qui renforce le sentiment de désarroi et de frustration face à l’attente des papiers, de la validation des études qui souvent s’allonge sans limites précises.

« Dans les contextes de demande d’asile, une urgence est observée, une urgence à gagner sa vie, à sortir de l’attente et de l’invisibilité, à s’investir, à avoir une place dans la société nouvelle et, surtout, une urgence de se rapprocher de l’objectif du voyage, à savoir : revenir dans le monde des personnes dignes et légitimes, vivre une vie ordinaire. » (Daure 2023 :35)
On observe, bien souvent, qu’« 
un savoir-faire professionnel peut contribuer à la résilience d’une personne migrante. S’investir dans une activité peut être à l’origine d’un sentiment de légitimité, de découverte de soi, de reconnaissance par les autochtones et de reconstruction identitaire » (Daure, Reveyrand-Coulon, 2019 :39)

Il arrive, qu’une démarche inventive se dévoile à la faveur d’une sorte de glissement professionnel d’une culture à l’autre. Ce mouvement inventif d’exaptation se manifeste par la transformation, l’évolution créative d’un savoir-faire culturel partagé au pays par un grand nombre et transposé en contexte d’exil. En terre d’accueil, ce savoir-faire s’exprime à la satisfaction des autochtones. Une place spécifique va être reconnue, et ce savoir-faire peut devenir une profession : comme la cuisine, le massage des bébés, un art martial, une activité artisanale (Daure : 2017 et Daure et Reveyrand-Coulon : 2019).

Par ailleurs, en situation migratoire, l’insécurité financière, la vulnérabilité qu’elle génère oblige de nombreuses personnes à travailler dans l’illégalité, ce qui crée une atmosphère de précarité, de malaise et d’incertitude ; plane la menace de l’Oqtf  (Obligation de quitter le territoire français).

La migration porte en elle trois impératifs, desquels le migrant a du mal à se défaire, car ces impératifs portés par le sujet, trouvent probablement racine dans le groupe familial origine. La mission migratoire est empreinte de loyautés et de dettes. ( Daure, 2023 : 40)

« Les trois impératifs interdépendants sont la réussite, la reconnaissance et la place dans la société. Le travail n’y est pas étranger, voire est même souvent très lié à ces impératifs... La réussite, qu’elle soit personnelle, professionnelle ou financière, donne du sens au voyage La reconnaissance, quant à elle, est relationnelle, basée sur les énoncés et les attitudes d’un autre qui reconnaît des compétences, des savoir-faire, des savoir-être qu’il attribue à celui qui est reconnu, légitimé et valorisé. La place est liée au besoin humain de connecter son existence à un territoire, à un espace physique, géographique. » ( Daure, 2023 : 40)

3. La rencontre, les rencontres : humanisation et reconnaissance, exister avec, pour, l’autre

Le migrant arrivé en un lieu plus favorable va, inexorablement et heureusement, établir des échanges d’abord d’obligation puis d’élection avec les personnes de son entourage. Ces rencontres, pour être constructive, reposent sur la confiance, mécanisme lent à investir, au regard des déceptions, voire des violences subies par le passé au pays, dans la famille, lors du voyage migratoire.

Et c’est dans cette dynamique, confronté aux autochtones, souvent des professionnels de l’accompagnement social que les mécanismes adaptatifs du migrant pourront éventuellement se déployer. Ce dialogue dépend de la capacité du sédentaire à « se décentrer », « faire effort pour dépasser ses modèles, afin de ne pas réduire l’autre à ses références et normalités, éviter d’étendre le migrant sur le lit de Procuste. » (Reveyrand-Coulon, 2020 : 18).

C’est dans ces situations d’interculturation, de réciprocité, d’interactions que chacun se construit, tant le migrant que l’autochtone. Des mécanismes défensifs apparaissent fréquemment chez ces derniers, confrontés à l’altérité augmentée de la différence culturelle, ce que Freud (1929) a nommé « le narcissisme des petites différences » et que Devereux (1980) explicite ainsi : « le narcissisme des petites différences nous pousse à interpréter les croyances et pratiques non familières comme des critiques des siennes propres et fait qu’on y réagit négativement. »

Ces mécanismes interculturatifs supposent des « allers-retours » conscients, inconscients, imaginaires et réels entre sa culture initiale et la culture seconde. Inexorablement cognition et affects sont mobilisés. C’est dans les rencontres sociales, sensibles que peut naître une re-connaissance, une acceptation de soi par les autochtones, cela participe à l’émergence d’une place visible dans le monde des personnes ordinaires. (Saglio-Yatzimirsky, 2018)( Daure, Alla, Bichaud, 2021)

« Cette mise en tension entre deux cultures, en raison de la pluralité des références, appartenances, valeurs et codes, les fait se combiner en des métissages, créations, métabolisations » (Reveyrand-Coulon, Daure, 2020 : 79)

Ces mouvements d’interculturation correspondent et symbolisent un tissage entre deux cultures, pour lesquels l’activité professionnelle peut jouer un rôle très important. En fonction des pays et des régions les demandeurs d’asile ne peuvent pas travailler et percevoir une rémunération, nombreux sont ceux qui pratiquent des activités bénévoles pour entrer en relation avec les autochtones.

Pour finir

C’est par une légitimation réciproque que peut s’élaborer une relation d’altérité sereine et enrichissante.

Pour autant, les relations entre personnes venues d’ailleurs et autochtones ne sont pas si aisées, surtout en contexte de demande d’asile, il n’est pas rare que les seuls autochtones que les exilés fréquentent soient des professionnels de l’asile ce qui interroge leurs réelle insertion social. Autrement dit,  moins les opportunités de lien social sont élevées moins il y a capacité à s’inscrire et trouver sa place dans la nouvelle société.

L’insertion ne se fera jamais dans l’isolement, dans la clandestinité et dans l’invisibilité. Les rencontres sont les meilleurs arrimages pour le migrant et le moyen le plus efficace pour lutter contre les préjugées implicites.

Enfin, la dynamique des rencontres se déploie à condition de comprendre que pour un sujet – en dépit des ruptures, des abandons dus à la migration – perdure le substrat affectif et culturel qui structura sa vie depuis son enfance. Rencontres et interculturation n’effacent pas les étapes antérieures qui contribuèrent à sa structuration psychique et relationnelle. Il en est de même pour les langues : une seconde langue ne se substitue pas à la précédente, les deux cohabitent chacune à une place originale, tout au moins ceci est souhaitable, car parfois certains mécanismes de défense font taire l’expression d’une langue et par conséquent, condamnent au silence une partie du sujet.

  1. Ce terme « échouage » nous paraît plus approprié que le mot « accueil », outre l’usage d’embarcations de fortune, la plupart du temps, les migrants n’arrivent pas dans le pays auquel ils aspirent, et sont ballotés de pays en pays, et débarqués sur une terre inconnue, avec les réticences (euphémisme) des populations locales.