Note de terrain

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Déconstruction des identités

Du point final au point d’interrogation


Augusta RODRIGUES DE OLIVEIRA ZANA

Augusta Rodrigues De Oliveira Zana est enseignante à l’Institut Fédéral de l’Éducation, la Science et la Technologie de Rio de Janeiro (IFRJ), Docteure en Théorie Psychanalytique à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ) et en Recherches en Psychanalyse et Psychopathologie à l’Université de Paris, UFR IHSS (cotutelle).

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Pour citer cet article :

Rodrigues De Oliveira Zana A. Déconstruction des identités. Du point final au point d’interrogation. L’autre, cliniques, cultures et sociétés, 2020, volume 21, n°3, pp. 350-355


Lien vers cet article : https://revuelautre.com/notes-de-terrain/deconstruction-des-identites/

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Au cours de l’histoire, le champ de la lutte pour les droits a présenté différentes configurations. Aujourd’hui, les personnes que l’on désigne par le terme de « minorités » revendiquent la reconnaissance de leurs spécificités afin que leurs droits soient assurés, ce qui renvoie à la « reconnaissance » de l’identité, selon Nancy Fraser et Axel Honneth (2003). Au vu du contexte culturel dans lequel le mouvement féministe s’est développé, où la représentation politique, sociale et juridique des femmes était nulle ou presque, les militantes et théoriciennes féministes ont cherché à développer un langage capable de les représenter. La notion de « femme » fonctionne ainsi comme la cheville ouvrière des mouvements et théories féministes. Or, Linda Alcoff (1988) souligne les risques induits, dans la tentative de parler au nom des femmes, par la supposition de savoir a priori ce qu’elles sont. Selon Judith Butler (2006, p. 61), si la quête de représentation est une façon de rendre visible et légitime, elle participe également de la fonction normative du langage, de sorte que « le sujet féministe [est] en réalité discursivement constitué par le système politique, celui-là même qui est supposé permettre son émancipation ». Cependant, est-il seulement possible de remettre en question un régime normatif sans faire référence à des catégories produites historiquement, mais qui jouent un rôle dans le réel ? L’idée de « dépasser les identités » est-elle possible dans n’importe quel contexte ?

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