Note de terrain

© Juan Carlos Tomasi/MSF Spain, 18 October, 2013, Bossangoa, Central African Republic Source D.G.

Chroniques d’une psychiatre travaillant en République Centrafricaine


Maryvonne BARGUES

Maryvonne BARGUES est psychiatre et travaille depuis plusieurs années avec Médecins Sans Frontières, 8 rue Saint-Sabin, 75011 Paris. Elle a réalisé de nombreuses missions dans différents pays. Du terrain, elle fait profiter proches et collègues de fragments des carnets qu’elle tient régulièrement.

Pour citer cet article :

Repéré à https://revuelautre.com/notes-de-terrain/chroniques-dune-psychiatre-travaillant-en-republique-centrafricaine/ - Revue L’autre ISSN 2259-4566

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« Le cri des armes »  

C’est l’expression utilisée à Bangui… ce cri qui fait fuir toute la famille, qui fait fuir le quartier à n’importe quelle heure. Il se fait entendre de préférence la nuit et c’est la déroute vers les abris, églises, mosquées, ou vers le plus souvent un immense camp misérable comme ils le sont tous, sur le tarmac de l’aéroport.

Au mieux, on échappe à ces armes crépitantes et à celles dites « blanches » plus silencieuses, les barbares machettes et les poignards que n’effraient pas d’effroyable corps-à-corps. C’est loin évidemment d’être toujours au mieux. Les armes accomplissent leurs basses œuvres actionnées par la haine de l’autre, la violence absolue des groupes officiels les uns contre les autres, des gangs contre gangs. Avec au milieu les innocents qui fuient.

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