Il avait quitté sont pays, l’Algérie, en 1991, juste – pourrait-on dire – pour éviter au Front Islamique du Salut de rayer son nom de la liste des intellectuels « condamnés à mort » que le groupe avait établie.
L’auteur algérien Aziz Chouaki est mort le 16 avril dernier à l’âge de 67 ans. L’ensemble de son œuvre a toujours été nourri de ce déracinement, de son exil forcé. Tout en étant loin de son Algérie natale, Aziz Chouaki ne la jamais lâchée, elle a été présente dans toute son œuvre, jusqu’à la dernière Europa (2018), où il fait crier à ses personnages des harragas (jeunes Algériens candidats à l’émigration) : « Lampedusa, mon amour, où es-tu ? ».
La revue L’autre tenait à rendre hommage à cet auteur « métis » et transculturel qui a toujours mis en scène l’exil, le départ, la migration avec beaucoup d’ironie : « C’est pour moi la meilleure manière d’humaniser ces migrants ».
Les oeuvres d’Aziz Chouaki :
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