Publié dans : L’autre 2023, Vol. 24, n°2
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Traduction et restes sémantiques. Réflexions autour du mot arabe «taḥlîl» (analyse)
Cet article est une invitation à voyager à travers les méandres des langues, des cultures et les labyrinthes de l’inconscient. Il traite de la traduction vers l’arabe de trois mots-clés : psychanalyse, psychanalyser et psychanalyste. Les équivalents arabes de ces trois mots dérivent de la même racine «Ḥa-La-La». L’analyse se dit en arabe «taḥlîl», analyser se dit «ḥallala» et l’analyste est appelé «muḥallil». Se cache en filigrane un lien avec la dichotomie morale musulmane : «ḥalâl» / «ḥarâm» désignant le permis et le non permis, le licite et l’illicite. Ces aspects sémantiques oubliés (ou refoulés) invitent à revoir le sens du travail analytique ainsi que le rôle particulier joué par l’analyste dans l’environnement culturel arabo-musulman. La psychanalyse véhiculerait dans ce contexte une dimension particulière, celle de «rendre ḥalâl», c’est-à-dire de nettoyer, d’épurer et pourquoi pas, celle d’autoriser.
Translation and semantic remains. Reflections on the Arabic word «tahlîl» (analysis)
This article is an invitation to travel through the meanderings of languages and cultures, and the maze of the subconscious. It examines the translation into Arabic of three keywords: psychoanalysis, to psychoanalyse and psychoanalyst. The Arabic equivalents of these three words come from the same root “Ha-La-La”. Analysis in Arabic is “tahlîl”, to analyse is “hallala” and an analyst is called “muhallil”. There is an implicit link with the Moslem moral dichotomy: “halâl” / “haram”, meaning what is allowed and what is not, what is lawful and what is unlawful. These forgotten (or suppressed) semantic aspects encourage us to review the meaning of analytic work and the analysts’ particular role in a Moslem-Arab cultural environment. Psychoanalysis in this context seems to possess a particular dimension, which is to “make halâl», i.e. to clean, to purify and, why not, to authorise.
Traducción y restos semánticos. Reflexiones sobre la palabra árabe «taḥlîl» (análisis)
Este artículo es una invitación a viajar a través de los meandros de idiomas, culturas y laberintos del inconsciente. Se trata de la traducción al árabe de tres palabras clave: psicoanálisis, psicoanalizar y psicoanalista. Los equivalentes árabes de estas tres palabras derivan de la misma raíz «Ḥa-La-La». “El análisis” se dice en árabe «taḥlîl”, “analizar” se dice «ḥallala” y “analista” se dice « muḥallil». Hay oculta en el fondo, un vínculo con la dicotomía moral musulmana: «ḥalâl» / «ḥarâm” que designa lo permitido y lo no autorizado, lo legal y lo ilícito. Estos aspectos semánticos olvidados (o reprimidos) nos invitan a revisar el significado del trabajo analítico, así como el papel particular desempeñado por el analista en el entorno cultural árabe-musulmán. El psicoanálisis transmitiría en este contexto una dimensión particular, la de «hacer ḥalâl», es decir, limpiar, purificar y por qué no, la de autorizar.
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