Brèves

Jeanne Benameur © DR D.G.

« Une intégration à mort ! » Jeanne Benameur

"Lorsque quelqu'un travaille ses propres mots, il a moins peur des mots des autres" - J Benameur


Sophie MALEY

Sophie Maley est en formation de psychothérapeute, co-thérapeute, Maison des adolescents de Cochin à la consultation transculturelle, Paris.

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Le 6 février dernier, l’écrivaine Jeanne Benameur était l’invitée d’Augustin Trapenard sur France Inter pour présenter son dernier livre « L’exil n’a pas d’ombre » – éditions Bruno Doucey.

Un entretien d’une grande richesse émotionnelle où il a été sujet de migration, de voyage et bien évidemment de cet éprouvé intense qu’est l’exil. Une occasion pour l’ancienne professeure de française de dire combien il est important pour elle de « réhabilité » les langues de ses parents, l’arabe de son père et l’italien de sa mère. Car selon elle  » le premier exil c’est la langue ».

A l’écoute de cette interview avec le journaliste Augustin Trapenard, on comprend aussi la relation très intime que Jeanne Benameur entretient avec l’exil, une si propre à elle-même qu’elle parle également de son état d’exil dès lors qu’elle écrit.

L’un des rendez-vous importants de cette émission c’est la carte blanche que l’animateur offre à son invité mais surtout le cadeau qu’il fait aux auditeurs de l’émission. Pour cet exercice, Jeanne Benameur a écrit un texte inédit, intitulé « Sauver sa peau » (à 27’10 » du début du podcast). Un beau texte qui ne peut que nous interpeller à la Revue puisqu’il y est question de la langue, celle du dedans, celle du dehors… Ecouter l’émission 

Ainsi, adossée à ses trois langues, Jeanne Benameur parle de la consistance que lui apporte ce mélange de sonorité. La langue française est pour elle celle des nuances pour laquelle il faut prendre son temps.

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