Les châtiments corporels de l'enfant. Une forme élémentaire de la violence
Daniel Delanoë et Marie Rose Moro étaient les invités de « 7 milliards de voisins » sur RFI le 22 décembre 2017.
Selon l’auteur, « Il semble bien que la pratique des châtiments corporels soit apparue avec les hiérarchies sociales, l’esclavage, les chefs, les rois, les castes et les classes. En Europe, c’est à Saint-Augustin, l’inventeur du péché originel que revient leur justification, selon lui, nous serions dès la naissance porteurs du péché d’Adam et Ève. Il faut donc baptiser l’enfant mais aussi le frapper pour le sauver… »
Si la violence éducative est présente depuis des millénaires dans toutes les cultures, on constate une évolution des mentalités sur ce qui est acceptable ou non.
Comme le souligne Maurice Godelier dans la postface de l’ouvrage écrit par Daniel Delanoë, « la violence éducative est fondamentalement un fait social, et non l’effet d’une pulsion agressive ancrée pour l’éternité dans notre psychisme ».
Malgré l’interdiction des châtiments corporels, exigée par l’ONU et le Conseil de l’Europe, aujourd’hui, même en France, il existe encore des résistances et une certaine incompréhension vis-à-vis de cette interdiction. Pourtant, on sait que les coups ont des effets neurobiologiques et qu’ils provoquent la sidération de certaines structures cérébrales impliquées notamment dans la mémoire émotionnelle et les apprentissages. Les effets sont donc particulièrement traumatiques chez l’enfant.
Voilà donc un livre qui nous rappelle encore et toujours qu’ici comme ailleurs, on n’a pas le droit de frapper un enfant !
Retrouvez l’émission « 7 milliards de voisins » pour réfléchir ensemble à comment éduquer nos enfants sans violence ?