Les recherches qu’entreprirent certains ethnologues sur la cellule familiale mirent en évidence la diversité des conceptions que les sociétés du monde entier avaient du père. Le père, la paternité, à la lumière de ces études, n’apparaissent pas comme des notions définies au contenu universel. Les exemples qui vont suivre, empruntés à l’ethnologie et à l’anthropologie sociale, illustreront ces propos.

Le terme de Père, dans les civilisations occidentale et orientale, renvoie à l’image précise d’un homme, celui qui vous accompagne depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte. Il ne se contente pas seulement de donner la vie. Il doit aussi assurer à sa descendance une existence convenable. Il a des devoirs envers cette dernière. Dans la civilisation occidentale, les responsabilités paternelles incombent à un seul homme. Mais le fait n’est pas universel. Ainsi on a pu constater que, dans certaines sociétés, le mari n’a qu’un rôle social et économique et que ses fonctions de père se bornent à ces seuls domaines, tandis que l’éducation de ses enfants est confiée à un oncle (maternel ou paternel). Le mari n’est parfois même pas le géniteur, l’amant ou les amants se chargeant de la procréation ; le concept de père est donc considérablement appauvri, épuré et le mot se vide de bien des sens que les civilisations occidentale et orientale lui confèrent.