Débat
© Freedom House Suivre Syrian Refugees Source Autre
De la nécessaire reconnaissance des souffrances psychiques des exilés
Francis REMARK
Médecin psychiatre. Président de l’association Antigone24, Association pour la Protection de la Clinique psychique et Sociale des Exilé(e)s en Dordogne.
Baubet T. L’effroi, un regard transculturel. In : Moro MR et coll, editors. Manuel des psychotraumatismes. Grenoble : La Pensée Sauvage; 2012. p. 267-268.
Foucault M. Naissance de la clinique. Paris : PUF; 1978.
Furtos J. L’apparition du sujet sur la scène sociale et sa fragilité : la précarité de la confiance. In : Les cliniques de la précarité – Contexte social, psychopathologie et dispositifs. Paris : Ed. Masson; 2008. p. 14.
Herman JL. Trauma and recovery. New York : Ed. Rivers Oram Press/Pandora List, New edition; 1994.
Laplantine F. L’anthropologie. Paris : Payot; 2001.
Levi P. Les naufragés et les rescapés – Quarante ans après Auschwitz. Paris : Gallimard; 2017.
Lévi-Strauss C, Eribon D. De près et de loin. Paris : Odile Jacob; 2009.
Moro MR. Bases de la clinique transculturelle. In : Moro MR et coll, editors. Manuel de psychiatrie transculturelle. Grenoble : La Pensée Sauvage; 2006. p. 160.
Noiriel G. Une histoire populaire de la France. Marseille : Agone; 2019.
Sironi F. La psychothérapie des victimes de torture, antidote contre les bourreaux. In : Moro MR et coll, editors. Manuel des psychotraumatismes. Grenoble : La Pensée Sauvage ; 2012. p. 71-88.
Tisseron S. Un équilibre toujours instable. In : Aïn J. editor. Résiliences – Réparation, élaboration ou création ? Toulouse : Ères ; 2006. p. 24.
Pour citer cet article :
Lien vers cet article : https://revuelautre.com/debats/de-la-necessaire-reconnaissance-des-souffrances-psychiques-des-exiles/
Keywords:
Palabras claves:
« L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.
C’est cela qu’il ne faut pas oublier ».
Albert Camus[ref]Le mythe de Sisyphe. Paris : Folio ; 2019 : 46.[/ref]
Depuis le 1er janvier 2017, la loi relative au droit des étrangers a confié aux médecins de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) la mission d’organiser et de réaliser l’évaluation médicale des étrangers malades et d’indiquer aux préfets si la demande de la personne est recevable. Cette tâche était auparavant confiée aux médecins inspecteurs des Directions Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) puis ensuite des Agences Régionales de Santé (ARS).
Depuis les premiers avis émis par le service médical de l’OFII, et de plus en plus avec l’augmentation très importante du taux des avis défavorables, aussi bien pour les premières demandes que pour les demandes de renouvellement, les soignants et médecins psychiatres des patients exilés qui soutiennent ces demandes se trouvent en grande difficulté pour poursuivre les soins psychiques pour lesquels ils se sont engagés. Ils sont défaits de leurs fonctions de soignants par les effets délétères, parfois graves, que supportent alors leurs patients, pour leurs santés et pour leurs situations d’insécurité et/ou d’exclusion sociale.
Avec le peu de communications qu’accepte de fournir le service médical de l’OFII, nous avons attendu octobre 2018 pour avoir connaissance de leur « Rapport au parlement » concernant, pour l’année 2017, la « procédure d’admission au séjour pour soins » et être informés des taux de réponses favorables et défavorables, et partiellement des références de leur travail.
L'accès à cet article est réservé aux abonnés. Connectez-vous pour accéder au contenu