Comme une grande partie des migrants, les adolescents mineurs non accompagnés peinent à dialoguer avec les représentations qui appartiennent à leurs origines. Comme tout adolescent, ces jeunes sont confrontés à la tâche nécessaire de leur autonomisation et différenciation alors que, dans leur cas, les mondes culturel, social et familial sur lesquels cette tâche s’étaye et se confronte font défaut. L’adolescent mineur non accompagné est donc, de par sa spécificité, une population à risque. Sa prise en charge psychothérapeutique doit donc veiller à l’émergence et à la remobilisation des représentations liées à ses origines en lien avec les représentations d’aujourd’hui. Ce travail s’étaye sur la contenance de l’environnement psycho-social actuel à laquelle il est indispensable de veiller.