Les migrantes primo arrivantes, parfois en situation précaire, ne maîtrisant pas la langue du pays d’accueil et devenant mères pour la première fois en terre étrangère, sont une population à haut risque de développer une anxiété pré-partum et une dépression post-partum. Cette présentation souligne le rôle des facteurs culturels et sociaux dans le développement de la dépression post-partum des femmes en migration (isolement social, difficultés d’accès au soin chez des femmes sans statut légal, pas de contraception, exposition à de la violence durant la grossesse, etc.). Dans ce contexte, offrir à la future mère la possibilité d’un étayage dans un groupe de femmes d’origines diverses, faisant circuler des représentations culturelles de la maternité, la grossesse et l’accouchement permet de soutenir son passage à la parentalité et de penser/rêver l’enfant à venir.
La mise en place d’un programme de prévention sous la forme d’un groupe multiculturel de préparation à l’accouchement, animé par une sage-femme et des interprètes communautaires, sera décrite. L’insertion de ce programme dans le tissu socio-sanitaire genevois depuis 2006 sera discutée ; le bilan des cinq premières années de fonctionnement et les perspectives d’avenir du programme seront établis.
[pdf-embedder url= »https://revuelautre.com/wp-content/uploads/securepdfs/2016/04/goguikianborelsuardi_.pdf »]