La génétique et les développements technologiques d’analyse du génome humain, de ses variations, donnent à l’individu un accès possible à sa propre identité biologique, à celle de ses ascendants, descendants et de son appartenance à un groupe ethnique. Tracer sa filiation, son origine, son passé et décoder son futur ? Les données génétiques peuvent aussi être comprises comme peu de choses en comparaison de l’acquisition que chacun fait de son identité, de par la marque de l’environnement sur ce qu’il est.
L’épigénétique, ou les modulations du génome par l’environnement, tant en termes d’interactions interindividuelles, que de mode ou lieu de vie, nous démontrent que notre système biologique est infiniment plus complexe qu’un code-barre d’ADN. Les inscriptions épigénétiques permettent également une transmission transgénérationelle de ces influences environnementales. Cela offre une liberté immense pour l’intégration biologique de l’acquis, du nouveau, et heureusement de l’imprédictible, dans notre identité génétique et notre évolution.