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Source D.G.

Des émoticones qui « collent » à l’Afrique


Sophie MALEY

Sophie Maley est en formation de psychothérapeute, co-thérapeute, Maison des adolescents de Cochin à la consultation transculturelle, Paris.

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Dès lors qu’il s’agit de communiquer, il est souvent question de la langue. Et, la langue pour dire ses émotions, c’est ce dont parle l’ensemble des articles de la Revue. Langue maternelle, du cœur ou encore langue seconde… les possibilités sont multiples même si dans un monde uniformisé par l’économie mondiale on voudrait laisser croire que 2 voire 3 langues comme l’anglais, le chinois ou encore le francçais prédomineraient sur toutes les autres. Ainsi, elles suffiraient donc à satisfaire le plus grand nombre.

O’plérou Luc Denis Grebet, jeune ivoirien étudiant en Infographie et Webdesign n’est visiblement pas de cet avis. Depuis 2017 il s’est attaché à créer des émoticônes plus représentative du continent où il vit, l’Afrique. C’est comme ça qu’est né le projet Zouzoukwa (image en langue bété). Dans le reportage qui lui a été notamment consacré dans Planetemag, le jeune créateur explique : « J’ai choisi ce nom pour montrer que j’étais attaché à mes racines et encourager les gens à assumer leurs origines ». 

Véritable moyen rapide d’expression, les émoticones ou encore émojis, petits pictogrammes créés au Japon, accompagnent désormais beaucoup des messages ou statuts sur les smartphones ou sur tous les réseaux sociaux. Si un grand choix de smileys et de personnages sont proposés aux utilisateurs, on a pu constater que dès le début, la diversité culturelle n’était pas vraiment au rendez-vous. C’est d’ailleurs en 2014 que Twitter a activé les premiers smileys africains, soit 8 ans après la naissance du réseaux social d’infos.

Bien sûr le jeune créateur ivoirien, n’est pas le premier à s’être emparé de ce sujet. En 2016 au Nigéria , un groupe d’internautes avait fait le même constat, avant eux en 2014 une entreprise mauritanienne s’était penché sur la question. Les smileys ou émoticones sont la traduction réelle d’expression et d’émotions, pour les internautes  « les emojis parlent plus que les mots »,  il est donc important qu’ils soient collés au plus près des réalités linguistiques de ceux qui les utilisent.

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