Pour les familles migrantes, la rupture avec le pays d’origine est lourde de conséquences, en ce sens qu’elle prive le migrant de tout un ensemble d’étayages culturels, qui fonctionnent comme un cadre contenant de la pensée (Nathan 1988). Privés de cet ancrage culturel primaire, et en l’absence de l’étayage groupal qui donne un sens partagé aux événements de la vie et permet d’y faire face, le fonctionnement psychique des parents devient plus précaire, ce qui à son tour peut avoir un retentissement sur la qualité des interactions parent-enfant et sur le développement psychologique et social de l’enfant en situation migratoire (Moro 1994).
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