Article original
Le Bunganga
Publié dans : L’autre 2005, Vol. 6, n°3
Olivier BIDOUNGA
Olivier Bidounga est né en 1941 à Bakongo, un des quartiers de Brazzaville au Congo, dans une famille kongo-lari originaire de la région du Pool, après avoir travaillé quelques années au Musée de Brazzaville puis au Musée de Kinkala, Olivier Bidounga s’est fixé en France en 1984. Loin désormais de son pays et de ses origines, Olivier Bidounga n’a de cesse de creuser sa mémoire pour retrouver les traits de la culture kongo en voie de disparition, de s’interroger sur la langue lari, sur l’étymologie des mots, sur le sens des proverbes, sur l’origine des institutions kongo. Créateur de l’association ADECA (Association pour le Développement Culturel et Artistique du Congo), Olivier Bidounga est également co-fondateur de la FCD (Fédération des Congolais de la Diaspora) qui s’est fait connaître par ses prises de position très fermes en regard de la situation politique actuelle au Congo. En février 2015, Olivier Bidounga a été fait chevalier des Arts et Lettres par le Ministre de la Culture et de la Communication, Madame Fleur Pellerin.
Pour citer cet article :
Bidounga O. Le Bunganga. Source de création des objets qui soignent chez les Kongo. L’autre, Cliniques, cultures et sociétés, 2005, Vol. 6, n°3, 425-437
Lien vers cet article : https://revuelautre.com/articles-originaux/le-bunganga/
Le Buganga, source de création des objets qui soignent chez les Kongo
L’auteur précise ce que les Kongo appellent Bunganga, soit la science du Nganga, médecin-guérisseur ayant pour tâche principale de contrer les agissements occultes du sorcier Ndoki; il décrit les différentes spécialités, les accessoires et les traitements utilisés, ainsi que les interdits, en donnant de nombreux exemples dont celui du traitement qu’il a lui-même subi enfant au village de Ngampiéma alors qu’il souffrait de rhumatismes articulaires.
Mots-clés : confession, Congo-Brazzaville, fétiche, interdits, Kongo, magie, médecine, Ndoki, Nganga, Nkisi, sorcellerie, statuette.
The Buganga, a source of creation for healing objects in the Kongo people
The author precises what the Kongo call Buganga, the knowledge of the Nganga, the medecine man whose main task is to fight the occult manœuvres of the sorcerer Ndoki. He describes the different specialties, the accessories and treatments used, as well as the taboos. He presents many examples, including the treatment he underwent as a child in his village of Ngampiéma when he was suffering from rheumatoid arthritis.
Key words: confession, Congo-Brazzaville, fetish, taboo, Kongo, magic, medicine, Ndoki, Nganga, Nkisi, sorcery, statuette.
El Buganga, fuente de creación de objetos que curan del pueblo Kongo
El autor precisa que los Kongos llaman Buganga, ciencia du Nganga, al médico-curandero cuya tarea principal es de contrariar las acciones del brujo Ndoki. Nos decribe las diferentes especialidades, los accesorios y los tratamientos utilizados, así como las prohibiciones, dandonos ejemplos entre los cuales aquel del tratamiento que siguió el mismo siendo niño en el pueblo de Ngampiema cuando sufría de reumatismos articulares.
Palabras claves: confesión, Congo-Brazaville, fetiche, prohibiciones, Kongo, magia, medicina, Ndoki, Nganga, Nkisi, brujería, estatuilla.
C’est en visitant, à l’automne 2002, l’exposition Le geste Kôngo organisée par le Musée Dapper, que nous avons eu l’idée de cet article. Cette exposition magnifiquement présentée, qu’accompagnait un très intéressant catalogue (Falgayrettes-Leveau et Farris Thompson, 2002), montrait en effet des chefs-d’œuvre de la sculpture kongo provenant de diverses collections publiques et privées françaises et européennes, ainsi que des peintures contemporaines des Amériques noires se référant à l’héritage kongo : elle s’interrogeait à la fois sur la facture et la gestuelle de la statuaire kongo, mais aussi sur sa fonction divinatoire, thérapeutique et religieuse…
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