Article de dossier
L’ELAL d’Avicenne
Publié dans : L’autre 2018, Vol. 19, n°2
Marie Rose MORO
Marie Rose Moro est pédopsychiatre, professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, cheffe de service de la Maison de Solenn – Maison des Adolescents, CESP, Inserm U1178, Université de Paris, APHP, Hôpital Cochin, directrice scientifique de la revue L’autre.
Dalila REZZOUG
Dalila Rezzoug est pédopsychiatre, MCU-PH à l’université Paris 13 et dans le service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent du Professeur Marie Rose Moro, Hôpital Avicenne, 125 rue de Stalingrad, 93000 Bobigny.
Malika BENNABI BENSEKHAR
Malika Bennabi Bensekhar est maître de conférences à l’université de Picardie Jules Verne, Chemin du Thil, 80025 Amiens, co-thérapeute à la consultation transculturelle, Maison des adolescents, Hôpital Cochin.
Amalini SIMON
Amalini Simon est Psychologue clinicienne, Hôpital Avicenne, Doctorante, Université de Paris 13.
Hawa CAMARA
Hawa Camara est psychologue, docteur en psychologie, Maison de Solenn, MDA Cochin, AP-HP, Université Paris Descartes, CESP, Inserm 1178, Paris, France.
Fatima TOUHAMI
Fatima Touhami est psychologue clinicienne, Maison de Solenn- Maison des adolescents de Cochin, AP-HP, Université Paris Cité, CESP Inserm 1178, Paris, France.
Laura RAKOTOMALALA
Laura Rakotomalala est psychologue de l'Éducation nationale, docteur de l'Université Paris XIII, INSERM U1178.
Coralie SANSON
Coralie Sanson est orthophoniste, Centre du Langage, Service de psychopathologie, hôpital Avicenne, APHP Bobigny, France.
Muriel BOSSUROY
Muriel Bossuroy est maitre de conférences en psychologie à l’université Lumière Lyon 2.
Stéphane DI MÉO
Geneviève SERRE
Geneviève Serre est psychiatre, praticien hospitalier, responsable du Centre du Langage, Service de psychopathologie, hôpital Avicenne, APHP Bobigny, France.
Marcellin YAPO
Thierry BAUBET
Thierry BAUBET est professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris 13, chercheur à l’INSERM U1178, chef du service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, psychiatrie générale et addictologie spécialisée, Hôpital Avicenne, 125 route de Stalingrad, 93009 Bobigny Cedex.
Pour citer cet article :
Moro MR, Rezzoug D, Bennabi-Bensekhar M, Simon A, Camara H, Touhami F, Rakotomalala L, Sanson C, Bossuroy M, Di Meo S, Serre-Pradère G, Yapo M, Sarot A, Falissard B, Baubet T. L’ELAL d’Avicenne Un outil transculturel inédit pour évaluer et soutenir les compétences en langues maternelles des enfants. L’autre, cliniques, cultures et sociétés, 2018, volume 19, n°2, pp. 138-141
Lien vers cet article : https://revuelautre.com/articles-dossier/lelal-davicenne-2/
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Nous avons maintenant à notre disposition, et pour la première fois sur le plan international, un test d’évaluation du langage en langue maternelle des enfants vivant dans un contexte multilingue, ce qui est de plus en plus fréquent dans le monde. Ce test a été validé pour les enfants de 3,5 à 6,5 ans mais peut être utilisé aisément de 3 à 10 ans, voire au-delà dans un contexte clinique. Il permet de valoriser les compétences des enfants dans leurs langues maternelles et, quel que soit leur niveau de langage. Toute compétence dans leur langue maternelle est bonne à prendre pour ces enfants tant sur le plan linguistique, cognitif, qu’affectif ou relationnel. Cette langue maternelle permet à l’enfant de s’inscrire dans la langue qui lui a été transmise, dans son histoire, dans son système de relations. Notre ambition est que ce test, au-delà de ses capacités à évaluer les compétences des enfants dans leurs langues maternelles, soit un outil performatif de valorisation de ses habilités langagières comme l’est devenu le Brazelton pour les compétences des bébés, par exemple. Ce test permet de révéler leurs compétences en langue maternelle. Il est aussi un outil de prévention dans la mesure où valoriser la langue maternelle et se sentir en sécurité dans cette langue première aide à investir la langue seconde et les apprentissages dans cette langue. La langue maternelle est un puissant protecteur du développement des enfants, de leur capacité à parler et à apprendre. Enfin il peut être utilisé à des fins de recherche. S’il s’agit de recherche qualitative, le protocole doit être passé avec un traducteur-interprète formé et, l’ensemble des réponses et des récits obtenus doivent être enregistrés pour que le verbatim soit le plus précis possible en langue maternelle et en français. Ce test, c’est aussi une première, doit être passé avec un interprète en langue maternelle à qui on explique le fonctionnement du test et l’ensemble du test se fait en langue maternelle.
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