Dossier

© Gianpaolo Pagni Source D.G.

Partir… soigner

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Freud ne se posait pas encore la question de l’utilisation de sa technique auprès de populations lointaines. Cependant il a été soucieux de l’universalité de ses découvertes théoriques. Cette préoccupation a animé toutes les recherches de Géza Róheim. Psychanalystes et anthropologues ne débattent plus sur l’existence ou non du complexe d’Œdipe ou bien de la définition de la culture. De fait la psychanalyse et son utilisation se sont répandues au-delà de l’Europe, en Amérique du Sud, dans les pays arabes, et ailleurs. Mais, cette « exportation » a suscité d’autres interrogations tout aussi passionnantes et constructives liées aux conditions de son utilisation. Comment aménager un cadre, susceptible d’accueillir les productions culturelles ? Ainsi l’on sait que des psychothérapeutes d’inspiration psychanalytique sont attentifs à l’importance du rêve accordée dans certaines cultures. Comment établir une relation thérapeutique quand patient et thérapeute ne partagent pas la même culture ? Ou bien comment soigner avec des références psychanalytiques dans un environnement où l’urgence semble ailleurs, comme sur les terrains de guerre ou de catastrophes ? Autant de remarques qui interrogent la notion de contre-transfert et de neutralité bienveillante, leviers essentiels de la relation psychothérapeutique. Les thérapeutes migrateurs nous livrent ainsi les aléas et les richesses de ces interrogations.