Dossier

© Muriel Rossano Source D.G.

Arts et soins

Coordonné par  et

Consulter le dossier complet en ligne :  15,00  TTC Ajouter au panier

Nous aimerions, à la lumière des expériences contemporaines, mettre en réflexion ce qui lie ces deux mots : comment l’art participe aux soins, comment le soin participe à une créativité artistique. Soin ne sera pas entendu comme traitement, mais dans le sens de « prendre soin », porter attention, protéger ce qui est vulnérable et souffrant. L’art ne sera pas seulement compris comme production esthétique, ayant de la valeur à l’aune de certains critères, mais comme acte et expérience sensible de création. Plusieurs thèmes seront explorés :

– L’art dans la clinique : Les pratiques et leurs enjeux sont multiples. Comment l’outil artistique peut-il trouver sa place dans le soin de personnes en institution ? Au risque de quelles ambiguïtés ? Nous pensons notamment au statut de l’œuvre produite.

– L’art comme sublimation : les artistes parlent d’eux-mêmes dans leur fabrication, et l’art à leur corps défendant devient une activité de transformation de leur souffrance. Quel est le lien entre l’œuvre et le symptôme ? Quel sens prend l’œuvre pour celui qui l’a produite et celui qui la regarde ?

– L’art comme transformation du social : la danse, le théâtre, le conte relient les personnes entre elles, entre acteurs, et entre acteurs et public. Ils sont précieux dans les situations extrêmes : la maladie, le traumatisme mais aussi l’exil, car ils permettent de survivre et de réparer grâce à l’utilisation créatrice des mots, de la mémoire, du corps. L’art ne dépasse-t-il pas le soin pour être une modalité nouvelle de « vivre ensemble » ? Ces questions mêlent l’intime et le collectif, noués par des influences initiant des mouvements de l’un à l’autre. Elles permettront de dissocier pour réarticuler, de chercher les significations pour chacun des protagonistes : soignants, artistes, personnes souffrantes, public. Ce thème fera également l’objet d’un colloque le 14 et 15 octobre 2010 à Bordeaux, avec une exigence : faire dialoguer les uns avec les autres, d’une culture à une autre, d’un continent à un autre, d’un monde à l’autre. C’est pourquoi nous inviterons des thérapeutes, des artistes, des chercheurs de France et du monde.