Article de dossier

La filiation par le lait au Maghreb


Camille LACOSTE-DUJARDIN

Pour citer cet article :

Lacoste-Dujardin C. La filiation par le lait au Maghreb. L’autre, cliniques, cultures et sociétés, 2000, volume 1, n°1, pp. 69-76


Lien vers cet article : https://revuelautre.com/articles-dossier/la-filiation-par-le-lait-au-maghreb/

La filiation par le lait au Maghreb

Dans les sociétés patriarcales du Maghreb, le rôle maternel est, pour les femmes, exclusif de tout autre. Mais engendrer n’est que porter et laisser Dieu faire croître l’enfant, tandis que la véritable maternité consiste, après sa naissance, à le nourrir. L’importance de l’allaitement est si grande qu’il établit entre nourrice et nourrisson une quasi filiation, dans une société où, pourtant, les femmes sont exclues de la grande famille patrilignagère qui ne comporte que les hommes. Ainsi l’allaitement paraît conférer aux nourrices une forme de contre-pouvoir.

Relationship and feeding in Maghreb

In the patriarcal society’s of Maghreb, the maternal roll for women is exclusive of anyone. But engender is only let god doing the infant growing, while real maternity put, after birth to nourrisch. The feeding established beetween the nurse and the infant a quasi relationship in society which is including only men’s. So feeding seems taking nurses against power.

La filiación a través de la leche en el Maghreb

En las sociedades patriarcales del Maghreb, el papel maternal es para las mujeres el único papel accesible. Pero engendrar sólo significa llevar el embarazo y dejar que Dios haga crecer al niño. Darle de mamar tiene una grán importancia y produce entre la nodriza y el niño de pecho un vínculo parecido al lazo de filiación. Y eso ocurre en une sociedad en la que las mujeres son excluídas de la gran familia patrilinearia que sólo contiene a los hombres. Entonces dar de mamar al niño parece conferir a las nodrizas una forma de contrapotencia.

Dans les sociétés de type patriarcal et patrilignager, les femmes sont exclues de l’appartenance généalogique à la grande famille masculine qui se compte uniquement d’homme en homme. La seule raison d’être des femmes est leur fécondité qui permet d’accroître en hommes garants de puissance (économique, guerrière et politique), cette même communauté familiale. La fonction féminine primordiale est donc la maternité.


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